- Le problème et l'opportunité
- Les arguments
- Connaissances de base
- Investissements BNS
- Tout dans un seul document
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Les directives générales de la BNS indiquent clairement : "Dans le cadre de sa politique de placement, la BNS tient compte des normes et valeurs fondamentales de la Suisse. La BNS n'acquiert donc pas d'actions ou d'obligations d'entreprises (...) qui violent massivement les droits humains fondamentaux ou qui causent systématiquement de graves dommages à l'environnement".
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L'Alliance Climatique a enquêté sur les activités de sept groupes d'énergie fossile dans lesquels la Banque nationale suisse investit. Les recherches montrent ce qui suit :
Ces recherches ont déjà été effectuées en 2021 (voir plus loin "Version 2021"). Elles ont maintenant été actualisées et étendues pour la fin 2022. Les sept documents suivants peuvent être téléchargés sous la forme complète de pdf. Ils seront raccourcis et disponibles sous forme de flyer au printemps 2023.
-->Les arguments expliquant pourquoi les investissements habituels de la BNS ne sont pas acceptables se trouvent ici
Sur la période de 1965 à 2017, Chevron est la 2e entreprise la plus émettrice de gaz à effet de serre au monde. Elle prévoit notamment de multiplier par six sa production de gaz issu du fracking d'ici 2050. Depuis 2015, la part de la BNS dans Chevron a plus que doublé. Chevron a été reconnu coupable d’écocide, mais refuse jusqu’à aujourd’hui de payer les 9.5 milliards de dollars réclamés.
Duke Energy est le plus grand exploitant de centrales électriques au charbon des États-Unis. Aucune autre entreprise énergétique américaine ne construit actuellement plus de centrales électriques au gaz. La BNS a augmenté ses investissements dans Duke depuis 2015 et détient désormais deux fois plus d'actions qu'à cette période. Les pipelines de Duke Energy polluent l'air et l'eau. Duke Energy elle-même fait du greenwashing et du lobbying contre les énergies renouvelables.
Exxon Mobil est le numéro 1 mondial de du fracking, le numéro 4 mondial de l'extraction de sables bitumineux et le numéro 4 mondial de l'extraction offshore et de plus en plus important dans l'Arctique. Exxon prévoit d'intensifier massivement toutes ces activités. Depuis septembre 2020, la BNS a augmenté ses investissements dans ExxonMobil de plus d'un tiers, à plus de 900 millions de dollars. Jusqu'à aujourd'hui, Exxon finance des politiciens et des groupes de pression à hauteur de plusieurs millions pour nier le réchauffement climatique et bloquer les mesures climatiques.
Shell est responsable du deuxième plus grand volume de gaz à effet de serre par entreprise en Europe. La firme prévoit en outre de multiplier ses capacités d'ici à 2050, notamment en matière de fracking et de production offshore. Après une baisse depuis 2016, les investissements de la BNS dans Shell ont augmenté de près de 60 millions pour atteindre plus de 300 millions USD. Shell a transformé le delta du Niger en marais pétrolier, les protestations ont été violemment réprimées. La même chose se produit à Vaca Muerta.
Total développe actuellement 4 mégaprojets en Afrique, dont 3 en eaux profondes. En raison d'un grave manque de transparence, les investissements de la BNS dans un grand nombre d'entreprises européennes ne sont pas connus, y compris dans Total. Les estimations s'élèvent à des investissements courants, comme par exemple dans Shell. Total est impliqué dans l'exploitation du gisement de gaz de Cabo Delgado au Mozambique, qui a entraîné d'énormes émissions de gaz à effet de serre, des déplacements massifs de population et des violations des droits de l'homme.
Enbridge exploite le plus long réseau de pipelines en Amérique du Nord. La liste des dommages causés par les pipelines d'Enbridge est longue en raison de fuites fréquentes et de déversements massif. En 2010, par exemple, la rupture de l'un de ses oléoducs a pollué la rivière Kalamzoo, provoquant le plus grand déversement pétrolier intérieur de l'histoire des USA. Malgré tous les scandales, la BNS a doublé ses investissements dans Enbridge depuis l'accord de Paris sur le climat (à près de 300 millions de dollars).
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